mardi 11 mai 2010

Report Finnish Metal Tour 2010

Allez un dernier article avant de rentrer en France pour les vacances. Voici le report du concert de Moonsorrow, Finntroll et Swallow the Sun que je suis allée voir à Houston, le week-end précédant le concert. Comme pour Overkill, je copie mon report d'HL. Mais je rajoute quelques photos. J'ai résisté à la tentation de vous montrer mon album de Moonsorrow dédicacé par le groupe. Mais c'était dur !


Sonata Arctica n’est pas le seul groupe de Finlande à investir le territoire américain en ce moment. En effet, Moonsorrow, Finntroll et Swallow the Sun se sont associés pour proposer au pays d’origine du Big Four, de Mötley Crüe et autres Type O Negative, un Finish Metal Tour, histoire de montrer qu’en Europe aussi, on connaît la musique. Et, pour un soir, nos joyeux amis ont posé leurs instruments dans la chaude et humide ville de Houston, Texas.




C’est avec une heure de retard sur l’horaire prévu que Legion, le groupe régional de la soirée, monte sur la scène avec la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. De tous les groupes locaux que j’ai eu la chance (ou la malchance) de découvrir de ce côté de l’Atlantique, Legion est peut-être le plus convaincant de tous, musicalement parlant. Pourtant, les texans vont jouer 25 minutes devant un public autiste qui ne prend même pas la peine d’applaudir à la fin des chansons. Est-ce parce que le style thrash se s’accorde pas avec le thème du jour ? Ou bien est-ce parce que tous les esprits étaient tous tournés vers les autres groupes ? Toujours est-il que la salle est comme morte. Malgré les incitations du chanteur (assez charismatique au demeurant pour ses 12 ans) et la reprise de « Angel of Death » de Slayer, le groupe ne parvient pas à réveiller les foules. Legion nous quitte donc, dans l’indifférence générale, en prenant tout de même le temps de nous inciter à nous secouer un peu pour le reste du concert.



Après la triste performance de Legion, c’est au tour de Swallow the Sun de se présenter sur la minuscule scène. D’ailleurs c’est tout l’ensemble de la salle qui fait un peu pitié : le plafond est extrêmement bas (un torchon entoure quelque chose qui pend du plafond pour éviter que des gens ne se cognent la tête dedans), l’eau goute au travers des tuyaux (même ceux qui passent au dessus de la scène) et l'espace disponible est plus que réduit. Du coup, les musiciens de Swallow the Sun sont serrés comme des sardines sur ce qui ressemble à une simple estrade de salle de classe. A droite, on est même épaule contre épaule et on a du mal à bouger. Qu’importe. Cela n’empêche pas le groupe de donner tout ce qu’il a pour plaire à un public qui a retourné sa veste en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. La performance de Swallow the Sun est intéressante, bien qu’un peu hautaine. Chaque membre du groupe fait preuve de beaucoup d’application. Mais on a l’impression que le groupe est trop inaccessible pour vraiment rentrer complètement dans le jeu. Comprenez-moi bien : la musique est de qualité, l’exécution sincère mais les musiciens sont trop en retrait. Seul le claviériste arrive à communiquer vraiment avec la fosse (et encore juste sur avec la partie gauche et en utilisant uniquement ses sourcils). Swallow the Sun vient défendre les titres de son dernier album et il le fait avec une esthétique et une classe certaines. Les morceaux s’enchaînent parfaitement et Mikko Kotamäki est, à la fois, tout en retenue et passionné. Mais il manque à l’ensemble un grain de spontanéité pour transcender le set.








Maintenant que Swallow the Sun a terminé, que les balances sont faites, alors que les lumières s’éteignent et que la musique d’introduction monte dans les amplis, mon objectivité font comme la neige de Finlande au soleil du Texas. Et pour cause, puisque quand Moonsorrow est dans les parages, je deviens une espèce de groupie hystérique particulièrement pénible (Balin pourra en témoigner). Enfin bref, moins d'un an après les avoir vus au Hellfest, je retrouve mon groupe préféré qui va livrer bataille pendant une heure devant un public réceptif pour ne pas dire conquis (oui bon, ça, c'était plus moi). Le set, qui s'ouvre sur "Jumalten Kaupunki/Tuhatvuotinen Perintö", voit débarquer les musiciens particulièrement en forme notamment Ville Sorvali et Mitja Harvilahti. D'ailleurs, on dirait que Moonsorrow a fait de gros progrès côté communication. Si Mitja Harvilahti a toujours été très enthousiaste sur scène, Ville Sorvali a pris beaucoup d'assurance avec le temps. Et il assure aujourd'hui complètement son rôle de frontman, n'hésitant pas à discuter avec la foule à plusieurs reprises . C'est d'ailleurs assez marrant de le voir inciter la foule à conspuer le christianisme dans un état comme le Texas. Pour une salle aussi ridicule, le groupe bénéficie d'un bon son et les morceaux sont joués dans de bonnes conditions. Moonsorrow continue sur sa lancée et quand les premières notes de "Kylän Päässä" résonnent l'ambiance monte encore d'un cran. Puis suivent une partie de la chanson "Tulimyrsky", extraite de l'EP éponyme et "Pimeä" qui nous vient tout droit de Verisakeet. Finalement, alors qu'on en aurait voulu plus, c'est déjà l'heure pour Moonsorrow de nous quitter sur "Aurinko ja Kuu". Mais comme toujours avec Moonsorrow, les chansons prennent du temps et le public a tout le loisir de savourer ces derniers instants, et de chanter en coeur (enfin façon de parler) avec le groupe avant de devoir le laisser partir. Snif. Objectivement ou non, Moonsorrow nous a gratifié d'une excellente performance et prouve une nouvelle fois la grande qualité de sa musique.








Bon, il s'agit maintenant de reprendre ses esprits, parce que la soirée n'est pas finie et que Finntroll attend impatiemment son tour. Le groupe est malheureusement amputé d'un de ses guitaristes qui s'est blessé au poignet la veille mais il est remplacé au pied levé par l'un des guitaristes de Moonsorrow. Ca m'empêche pas les finlandais de déborder d'énergie et de nous proposer un show rempli de bonne humeur. D'ailleurs, on a l'air de beaucoup s'amuser sur cette tournée si on est membre de Finntroll ou de Moonsorrow. La fin approche (il ne restait qu'une seule date après celle de Houston) et tout le monde est sur-excité. Cela se traduit par un joyeux bordel sur scène et dans la salle. En effet, Vreth, profitant de sa proximité avec le public, n'hésite pas à aller se promener dans la fosse à plusieurs reprises juste pour lancer un pogo. Les musiciens de Moonsorrow, quant à eux, se rendent fréquemment sur scène pour accompagner Finntroll ou juste pour chanter comme c'est le cas sur "Under Bergets Rot". Au niveau de la performance, rien à redire. Finntroll fait du Finntroll. Le concert s'ouvre sur l'excellente "Nedgång" et suite à ça les hymnes sont lancés à la pelle si bien qu'on peut se demander si les finlandais possèdent dans leur répertoire des titres qui n'en sont pas. Le point culminant est atteint avec "Trollhammaren" que tout le monde connait sur le bout des doigts et la salle réagit à l'unisson. Dans un autre registre, j'ai été étonnamment surprise par les chansons du nouvel album : j'aime beaucoup Ur Jordens Djup et j'ai un peu de mal avec Nifelvind mais finalement en live les titres passent beaucoup mieux (et, je tiens à le dire, cela ne vient absolument pas du fait que Moonsorrow a refait des apparitions furtives durant ces moments-là). Cependant, suite à des retards accumulés tout au long de la soirée, Finntroll est obligé d'écourter son concert. Le groupe aura joué à peine plus d'une petite heure. C'est bien dommage mais cela n'a pas empêché la soirée d'être une totale réussite.






Comme bonus, je n'ai malheureusement aucune vidéo mais je vous mets le lien du forum de Moonsorrow pour que vous soyez au courant de l'évènement qui a suivi le concert pendant que j'attendais tranquillement que mes copines viennent me chercher en voiture : http://forums.hmas.org/showthread.php?t=15276&page=2 ! C'est à partir du post 29.

Sinon, je suis donc en vacances depuis quelques jours. J'ai passé mes partiels, rendu mon appartement, je vis chez Toy et Wan en attendant de prendre l'avion, demain.

La suite sera donc en France pendant un moment.

A très vite.

dimanche 2 mai 2010

Killfest 2010

Je suis un peu à bourre dans mes articles parce que je suis partie à Houston sans poster mon report du Killfest qui a eu lieu à Tulsa le 25 avril 2010. Je suis rentrée ce matin, je poste donc ce report maintenant. Je vous préviens que c'est exactement le même que celui que j'ai publié il y a quelques jours sur HeavyLaw mais je ne voyais pas l'intérêt d'en refaire un nouveau. Toutefois, je rajoute pour l'occasion quelques photos dont celles du Meet & Greet.

En ce mois d’Avril 2010, alors que le soleil ressort, que la nature revit, bref, que le printemps revient, Overkill est parti en tournée pour fêter les 25 ans de la sortie de son premier album « Feel The Fire ». Le groupe sillonne les routes du Canada et des Etats-Unis accompagné de nombreux invités de marque. Et, en ce beau dimanche ensoleillé, il a décidé de faire, au milieu des dates prévues au Texas, une halte dans la bonne ville de Tulsa, Oklahoma.


Me voilà de retour dans la sympathique petite salle appelée « The Marquee » de Tulsa après une visite en février dernier pour assister au concert de Nile. A 17h30, les portes s’ouvrent et les heureux chanceux qui ont pu se procurer des billets spéciaux, peuvent déjà entrer pour rencontrer Overkill, faire signer posters, pochettes et vinyles et bien sûr prendre des photos avec les membres du groupe, très ouverts et amicaux qui restent une heure avec les fans. Pendant ce temps, les batteries se montent dans les coins, le merchandising apparaît, les premiers dollars sont dépensés, et les flashs crépitent.





Woe of Tyrants :

A 18h30, les portes s’ouvrent, pour de bon cette fois, et une foule clairsemée envahit les lieux. Le premier groupe ne se fait pas attendre très longtemps, il faut dire que la soirée s’annonce chargée. Il s’agit de Woe of Tyrants, un groupe de deathcore/thrash originaire de l’Ohio. Malgré son jeune âge, le groupe a déjà trois albums à son actif et semble déjà rodé à l’exercice du live. Porté par une énergie évidente, Woe of Tyrants livre, donc, devant une foule réduite, un concert honorable, hélas plombé par un son catastrophique. Impossible pour le premier rang, de distinguer la moindre parole pendant les 25 minutes de leur set. C’est assez marrant de se trouver à un mètre du chanteur, de le voir s’époumoner dans son micro et de ne pouvoir entendre un seul mot de ce qu’il chante. Cependant, je ne suis pas sûre que la musique aurait vraiment gagné en qualité si le chant avait été audible. Finalement, ce n’était pas plus mal comme ça. De toute façon, le plus intéressant est ailleurs.







Evile :


Et, en l’occurrence, le plus intéressant (pour moi) venait tout de suite après Woe of Tyrants. Ainsi les anglais d’Evile sont les suivants à fouler les planches de la minuscule scène du Marquee pour un concert honteusement court. Mes petits chouchous ont en effet juste le temps de jouer 5 chansons. C’est bien peu, surtout à en juger par la qualité de leurs deux albums « Enter the Grave » et « Infected Nations » qui est sorti en 2009 mais, il faut parfois se contenter de ce que l’on a. Le son est meilleur que lors du set précédent ce qui permet à Evile de de défendre son thrash metal dans de bonnes conditions, devant un parterre pas vraiment beaucoup plus nombreux toutefois. Enfin, les absents ont toujours tort puisque le groupe (et je ne dis pas ça parce que je suis fan, ce report est garanti 100% objectif) nous propose une performance de très bonne qualité. Les titres choisis sont taillés pour le live et la salle se réveille au son de « Infected Nations » et de « Thrasher ». Les musiciens sont parfaitement concentrés et savent faire passer leur message sans aucun problème. Le nouveau bassiste (RIP Mike Alexander) s’intègre au groupe sans difficulté. Mais pourquoi a-t-il fallut que cela soit si court ?


Set-list :



- Infected Nations

- We Whe Are About To Die

- Thrasher

- Time No More

- Enter The Grave










Warbringer :

Il est donc déjà temps pour Evile de nous quitter mais les anglais sont bien vite remplacés par Warbringer qui arrive tout droit de Californie (enfin non pas au moment du concert mais en général). On change de continent mais la musique reste la même. En effet, Warbringer évolue dans un style sensiblement identique à celui d’Evile. On applique la même recette, cette fois encore la sauce prend et les américains font mouche. Le chanteur est déchainé et avec ses faux-airs d’Abbath d'Immortal et ses grimaces, il harangue le public comme un beau diable. La foule d’ailleurs est maintenant tout à fait opérationnelle grâce à la performance de Warbringer. Ca s’agite et ça remue dans tous les sens. Le reste du groupe est plus en retenue mais parvient tout de même à accrocher l’attention. La set-list, quant à elle, fait la part belle au nouvel album. Elle est à l’image du combo et de sa prestation : dynamique et bougrement efficace. Un autre très bon moment.


Set-list :


- Jackal

- Living in a Whirlwind

- Severed Reality

- Total War

- Prey For Death

- Senseless Life

- Combat Shock









God Dethroned :

Après Warbringer, nous retournons en Europe pour accueillir God Dethroned. On change, par la même occasion, radicalement de style puisque le registre des néerlandais est plus death que thrash. Mais qu’importe God Dethroned est bien décidé à ne pas se laisser faire et à défendre comme il se doit son dernier album en date. Malheureusement, les problèmes de son font leur grand retour. Et, le public, impuissant, assiste à l’étouffement progressif du chant. Public qui perd une partie de son entrain durant le set des hollandais : la fosse est plus calme, l’enthousiasme retombe un peu. C’est d’autant plus dommage que God Dethroned offre à l’Oklahoma un concert très sympathique certes moins efficace que Warbringer mais pas moins réussi pour autant. A noter que le groupe est accompagné pour la tournée de Ian Jeckelis, guitariste d’Abigail Williams.


Set-list :


- Soul Sweeper

- Under a Darkening Sky

- Nihilism

- No Man's Land

- Poison Fog

- Boiling Blood

- Villa Vampiria








Vader :

Autre invité de marque avant que les rois de la soirée n’arrivent, Vader, qui est visiblement atteint d’une boulimie de concerts ces derniers temps. Les polonais sont, en effet, de toutes les tournées (ou presque), et semblent ne plus vouloir s’arrêter. Il y a plus de monde qui se presse autour de la scène. Le public ,qui attend le groupe avec impatience, scande à plein poumon son nom. Et nous n’avons pas à attendre très longtemps avant que Peter et ses musiciens ne montrent le bout de leurs New Rocks. Peter, qui a du avaler des seaux de charisme étant petit, est en grande forme. Il éclipse complètement ses partenaires relégués aux rôles de faire-valoir pendant que le frontman porte la performance de Vader presque sur ses seules épaules. Comme à leur habitude, les polonais ne font pas de compromis et balancent toute la puissance dont ils sont capables. Le set dure 45 minutes pendant lesquelles on a l’impression que le groupe est parfois trop en mode automatique et cela gâche un peu l’ensemble. Toutefois, Vader sait faire preuve de suffisamment de conviction pour que ses titres ravageurs et sa musique percutante fonctionnent malgré tout. Et finalement, tout le monde passe un bon moment ce qui est, somme toute, l’essentiel, non ?


Set-list :


- This is the War

- Sothis

- Devilizer

- Rise of the Undead

- Wings

- Crucified Ones

- ShadowFear








Overkill :

La soirée est bien avancée mais il n’est pas encore temps de s’en aller, puisque après une longue attente, les stars de la tournée arrivent enfin, sous les cris de tous les fans présents. La salle est loin d’être remplie mais peu importe l’ambiance est assurée. Overkill, remonté comme une pendule, est prêt à montrer à toutes les générations de chevelus (et de moins chevelus d’ailleurs) qu’on peut arpenter les salles de concert depuis un certain temps sans pour autant perdre son envie ou son énergie. Si tous les groupes précédents ont été à la hauteur (à l’exception peut-être de Woe of Tyrants qui ne deviendra décidemment pas mon groupe préféré), il est clair qu’Overkill n’a absolument rien à envier à ses premières parties. Les cinq gaillards livrent un show sans compromis pendant lequel les hymnes s’enchaînent. C’est un véritable rouleau compresseur qui passe, détruisant au passage les cervicales des derniers réticents qui boudaient au fond. Blitz Ellsworth nous donne un aperçu de ses talents de chanteur et de frontman, guidant le groupe de son timbre si particulier et n’hésitant à retirer sa chemise pour les besoins du show. Il forme avec D.D. Verni, Dave Linsk et Derek ''The Skull'' Tailer un front uni et sur-motivé qui invite à se déchainer. Impossible de s’ennuyer tant l’énergie d’Overkill est communicative. Les morceaux extraits du dernier album « Ironbound » sont remarquables et ils s’articulent très bien avec les morceaux plus anciens que sont par exemple « Feel the Fire » ou « Gasoline Dream ». Overkill finit son set électrique avec la chanson « Fuck You » combinée à la chanson « Overkill » de Motörhead, laissant le public user ses dernières forces en hurlant des « Fuck You » furieux. La soirée est bouclée, Overkill a vaincu et nous laisse, vidés, retourner d’où nous venons savourant sur le chemin du retour, tous les bons moments de cette excellente tournée.

Mention spéciale à Jean-Michel Je-fais-des-signes, le roadie qui a passé tout son temps pendant le concert d’Overkill à faire des signes mystérieux à l’ingé son avec sa lampe de poche. Malgré mes efforts pour décripter, je n’ai pas compris ce qu’il essayait de faire, ni même si cela a marché.


Set-list :


- The Green And Black

- Rotten to the Core

- Wrecking Crew

- Battle

- Hello from the Gutter

- Feel the Fire

- Ironbound

- Coma

- Bare Bones

- Gasoline Dream

- Overkill

- Bring Me The Night

- Elimination

- Encore:

- Necroshine

- Old School

- Fuck You

- Overkill (Motörhead cover)

- Fuck You (Reprise)







Une petite photo avec le nouveau bassiste d'Evile pendant le set d'Overkill !





Ce Killfest a été vraiment réussi. J'étais contente d'avoir en plus des photos d'assez bonne qualité (comparées à celles que je prends la plupart du temps). La prochaine fois, ce sera le voyage à Houston et le concert de Moonsorrow (hystérie), Finntroll et Swallow The Sun.

A très vite.