Allez un dernier article avant de rentrer en France pour les vacances. Voici le report du concert de Moonsorrow, Finntroll et Swallow the Sun que je suis allée voir à Houston, le week-end précédant le concert. Comme pour Overkill, je copie mon report d'HL. Mais je rajoute quelques photos. J'ai résisté à la tentation de vous montrer mon album de Moonsorrow dédicacé par le groupe. Mais c'était dur !
Sonata Arctica n’est pas le seul groupe de Finlande à investir le territoire américain en ce moment. En effet, Moonsorrow, Finntroll et Swallow the Sun se sont associés pour proposer au pays d’origine du Big Four, de Mötley Crüe et autres Type O Negative, un Finish Metal Tour, histoire de montrer qu’en Europe aussi, on connaît la musique. Et, pour un soir, nos joyeux amis ont posé leurs instruments dans la chaude et humide ville de Houston, Texas.
C’est avec une heure de retard sur l’horaire prévu que Legion, le groupe régional de la soirée, monte sur la scène avec la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. De tous les groupes locaux que j’ai eu la chance (ou la malchance) de découvrir de ce côté de l’Atlantique, Legion est peut-être le plus convaincant de tous, musicalement parlant. Pourtant, les texans vont jouer 25 minutes devant un public autiste qui ne prend même pas la peine d’applaudir à la fin des chansons. Est-ce parce que le style thrash se s’accorde pas avec le thème du jour ? Ou bien est-ce parce que tous les esprits étaient tous tournés vers les autres groupes ? Toujours est-il que la salle est comme morte. Malgré les incitations du chanteur (assez charismatique au demeurant pour ses 12 ans) et la reprise de « Angel of Death » de Slayer, le groupe ne parvient pas à réveiller les foules. Legion nous quitte donc, dans l’indifférence générale, en prenant tout de même le temps de nous inciter à nous secouer un peu pour le reste du concert.
Après la triste performance de Legion, c’est au tour de Swallow the Sun de se présenter sur la minuscule scène. D’ailleurs c’est tout l’ensemble de la salle qui fait un peu pitié : le plafond est extrêmement bas (un torchon entoure quelque chose qui pend du plafond pour éviter que des gens ne se cognent la tête dedans), l’eau goute au travers des tuyaux (même ceux qui passent au dessus de la scène) et l'espace disponible est plus que réduit. Du coup, les musiciens de Swallow the Sun sont serrés comme des sardines sur ce qui ressemble à une simple estrade de salle de classe. A droite, on est même épaule contre épaule et on a du mal à bouger. Qu’importe. Cela n’empêche pas le groupe de donner tout ce qu’il a pour plaire à un public qui a retourné sa veste en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. La performance de Swallow the Sun est intéressante, bien qu’un peu hautaine. Chaque membre du groupe fait preuve de beaucoup d’application. Mais on a l’impression que le groupe est trop inaccessible pour vraiment rentrer complètement dans le jeu. Comprenez-moi bien : la musique est de qualité, l’exécution sincère mais les musiciens sont trop en retrait. Seul le claviériste arrive à communiquer vraiment avec la fosse (et encore juste sur avec la partie gauche et en utilisant uniquement ses sourcils). Swallow the Sun vient défendre les titres de son dernier album et il le fait avec une esthétique et une classe certaines. Les morceaux s’enchaînent parfaitement et Mikko Kotamäki est, à la fois, tout en retenue et passionné. Mais il manque à l’ensemble un grain de spontanéité pour transcender le set.
Maintenant que Swallow the Sun a terminé, que les balances sont faites, alors que les lumières s’éteignent et que la musique d’introduction monte dans les amplis, mon objectivité font comme la neige de Finlande au soleil du Texas. Et pour cause, puisque quand Moonsorrow est dans les parages, je deviens une espèce de groupie hystérique particulièrement pénible (Balin pourra en témoigner). Enfin bref, moins d'un an après les avoir vus au Hellfest, je retrouve mon groupe préféré qui va livrer bataille pendant une heure devant un public réceptif pour ne pas dire conquis (oui bon, ça, c'était plus moi). Le set, qui s'ouvre sur "Jumalten Kaupunki/Tuhatvuotinen Perintö", voit débarquer les musiciens particulièrement en forme notamment Ville Sorvali et Mitja Harvilahti. D'ailleurs, on dirait que Moonsorrow a fait de gros progrès côté communication. Si Mitja Harvilahti a toujours été très enthousiaste sur scène, Ville Sorvali a pris beaucoup d'assurance avec le temps. Et il assure aujourd'hui complètement son rôle de frontman, n'hésitant pas à discuter avec la foule à plusieurs reprises . C'est d'ailleurs assez marrant de le voir inciter la foule à conspuer le christianisme dans un état comme le Texas. Pour une salle aussi ridicule, le groupe bénéficie d'un bon son et les morceaux sont joués dans de bonnes conditions. Moonsorrow continue sur sa lancée et quand les premières notes de "Kylän Päässä" résonnent l'ambiance monte encore d'un cran. Puis suivent une partie de la chanson "Tulimyrsky", extraite de l'EP éponyme et "Pimeä" qui nous vient tout droit de Verisakeet. Finalement, alors qu'on en aurait voulu plus, c'est déjà l'heure pour Moonsorrow de nous quitter sur "Aurinko ja Kuu". Mais comme toujours avec Moonsorrow, les chansons prennent du temps et le public a tout le loisir de savourer ces derniers instants, et de chanter en coeur (enfin façon de parler) avec le groupe avant de devoir le laisser partir. Snif. Objectivement ou non, Moonsorrow nous a gratifié d'une excellente performance et prouve une nouvelle fois la grande qualité de sa musique.
Bon, il s'agit maintenant de reprendre ses esprits, parce que la soirée n'est pas finie et que Finntroll attend impatiemment son tour. Le groupe est malheureusement amputé d'un de ses guitaristes qui s'est blessé au poignet la veille mais il est remplacé au pied levé par l'un des guitaristes de Moonsorrow. Ca m'empêche pas les finlandais de déborder d'énergie et de nous proposer un show rempli de bonne humeur. D'ailleurs, on a l'air de beaucoup s'amuser sur cette tournée si on est membre de Finntroll ou de Moonsorrow. La fin approche (il ne restait qu'une seule date après celle de Houston) et tout le monde est sur-excité. Cela se traduit par un joyeux bordel sur scène et dans la salle. En effet, Vreth, profitant de sa proximité avec le public, n'hésite pas à aller se promener dans la fosse à plusieurs reprises juste pour lancer un pogo. Les musiciens de Moonsorrow, quant à eux, se rendent fréquemment sur scène pour accompagner Finntroll ou juste pour chanter comme c'est le cas sur "Under Bergets Rot". Au niveau de la performance, rien à redire. Finntroll fait du Finntroll. Le concert s'ouvre sur l'excellente "Nedgång" et suite à ça les hymnes sont lancés à la pelle si bien qu'on peut se demander si les finlandais possèdent dans leur répertoire des titres qui n'en sont pas. Le point culminant est atteint avec "Trollhammaren" que tout le monde connait sur le bout des doigts et la salle réagit à l'unisson. Dans un autre registre, j'ai été étonnamment surprise par les chansons du nouvel album : j'aime beaucoup Ur Jordens Djup et j'ai un peu de mal avec Nifelvind mais finalement en live les titres passent beaucoup mieux (et, je tiens à le dire, cela ne vient absolument pas du fait que Moonsorrow a refait des apparitions furtives durant ces moments-là). Cependant, suite à des retards accumulés tout au long de la soirée, Finntroll est obligé d'écourter son concert. Le groupe aura joué à peine plus d'une petite heure. C'est bien dommage mais cela n'a pas empêché la soirée d'être une totale réussite.
Comme bonus, je n'ai malheureusement aucune vidéo mais je vous mets le lien du forum de Moonsorrow pour que vous soyez au courant de l'évènement qui a suivi le concert pendant que j'attendais tranquillement que mes copines viennent me chercher en voiture : http://forums.hmas.org/showthread.php?t=15276&page=2 ! C'est à partir du post 29.
Sinon, je suis donc en vacances depuis quelques jours. J'ai passé mes partiels, rendu mon appartement, je vis chez Toy et Wan en attendant de prendre l'avion, demain.
La suite sera donc en France pendant un moment.
La suite sera donc en France pendant un moment.
A très vite.
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