dimanche 2 mai 2010

Killfest 2010

Je suis un peu à bourre dans mes articles parce que je suis partie à Houston sans poster mon report du Killfest qui a eu lieu à Tulsa le 25 avril 2010. Je suis rentrée ce matin, je poste donc ce report maintenant. Je vous préviens que c'est exactement le même que celui que j'ai publié il y a quelques jours sur HeavyLaw mais je ne voyais pas l'intérêt d'en refaire un nouveau. Toutefois, je rajoute pour l'occasion quelques photos dont celles du Meet & Greet.

En ce mois d’Avril 2010, alors que le soleil ressort, que la nature revit, bref, que le printemps revient, Overkill est parti en tournée pour fêter les 25 ans de la sortie de son premier album « Feel The Fire ». Le groupe sillonne les routes du Canada et des Etats-Unis accompagné de nombreux invités de marque. Et, en ce beau dimanche ensoleillé, il a décidé de faire, au milieu des dates prévues au Texas, une halte dans la bonne ville de Tulsa, Oklahoma.


Me voilà de retour dans la sympathique petite salle appelée « The Marquee » de Tulsa après une visite en février dernier pour assister au concert de Nile. A 17h30, les portes s’ouvrent et les heureux chanceux qui ont pu se procurer des billets spéciaux, peuvent déjà entrer pour rencontrer Overkill, faire signer posters, pochettes et vinyles et bien sûr prendre des photos avec les membres du groupe, très ouverts et amicaux qui restent une heure avec les fans. Pendant ce temps, les batteries se montent dans les coins, le merchandising apparaît, les premiers dollars sont dépensés, et les flashs crépitent.





Woe of Tyrants :

A 18h30, les portes s’ouvrent, pour de bon cette fois, et une foule clairsemée envahit les lieux. Le premier groupe ne se fait pas attendre très longtemps, il faut dire que la soirée s’annonce chargée. Il s’agit de Woe of Tyrants, un groupe de deathcore/thrash originaire de l’Ohio. Malgré son jeune âge, le groupe a déjà trois albums à son actif et semble déjà rodé à l’exercice du live. Porté par une énergie évidente, Woe of Tyrants livre, donc, devant une foule réduite, un concert honorable, hélas plombé par un son catastrophique. Impossible pour le premier rang, de distinguer la moindre parole pendant les 25 minutes de leur set. C’est assez marrant de se trouver à un mètre du chanteur, de le voir s’époumoner dans son micro et de ne pouvoir entendre un seul mot de ce qu’il chante. Cependant, je ne suis pas sûre que la musique aurait vraiment gagné en qualité si le chant avait été audible. Finalement, ce n’était pas plus mal comme ça. De toute façon, le plus intéressant est ailleurs.







Evile :


Et, en l’occurrence, le plus intéressant (pour moi) venait tout de suite après Woe of Tyrants. Ainsi les anglais d’Evile sont les suivants à fouler les planches de la minuscule scène du Marquee pour un concert honteusement court. Mes petits chouchous ont en effet juste le temps de jouer 5 chansons. C’est bien peu, surtout à en juger par la qualité de leurs deux albums « Enter the Grave » et « Infected Nations » qui est sorti en 2009 mais, il faut parfois se contenter de ce que l’on a. Le son est meilleur que lors du set précédent ce qui permet à Evile de de défendre son thrash metal dans de bonnes conditions, devant un parterre pas vraiment beaucoup plus nombreux toutefois. Enfin, les absents ont toujours tort puisque le groupe (et je ne dis pas ça parce que je suis fan, ce report est garanti 100% objectif) nous propose une performance de très bonne qualité. Les titres choisis sont taillés pour le live et la salle se réveille au son de « Infected Nations » et de « Thrasher ». Les musiciens sont parfaitement concentrés et savent faire passer leur message sans aucun problème. Le nouveau bassiste (RIP Mike Alexander) s’intègre au groupe sans difficulté. Mais pourquoi a-t-il fallut que cela soit si court ?


Set-list :



- Infected Nations

- We Whe Are About To Die

- Thrasher

- Time No More

- Enter The Grave










Warbringer :

Il est donc déjà temps pour Evile de nous quitter mais les anglais sont bien vite remplacés par Warbringer qui arrive tout droit de Californie (enfin non pas au moment du concert mais en général). On change de continent mais la musique reste la même. En effet, Warbringer évolue dans un style sensiblement identique à celui d’Evile. On applique la même recette, cette fois encore la sauce prend et les américains font mouche. Le chanteur est déchainé et avec ses faux-airs d’Abbath d'Immortal et ses grimaces, il harangue le public comme un beau diable. La foule d’ailleurs est maintenant tout à fait opérationnelle grâce à la performance de Warbringer. Ca s’agite et ça remue dans tous les sens. Le reste du groupe est plus en retenue mais parvient tout de même à accrocher l’attention. La set-list, quant à elle, fait la part belle au nouvel album. Elle est à l’image du combo et de sa prestation : dynamique et bougrement efficace. Un autre très bon moment.


Set-list :


- Jackal

- Living in a Whirlwind

- Severed Reality

- Total War

- Prey For Death

- Senseless Life

- Combat Shock









God Dethroned :

Après Warbringer, nous retournons en Europe pour accueillir God Dethroned. On change, par la même occasion, radicalement de style puisque le registre des néerlandais est plus death que thrash. Mais qu’importe God Dethroned est bien décidé à ne pas se laisser faire et à défendre comme il se doit son dernier album en date. Malheureusement, les problèmes de son font leur grand retour. Et, le public, impuissant, assiste à l’étouffement progressif du chant. Public qui perd une partie de son entrain durant le set des hollandais : la fosse est plus calme, l’enthousiasme retombe un peu. C’est d’autant plus dommage que God Dethroned offre à l’Oklahoma un concert très sympathique certes moins efficace que Warbringer mais pas moins réussi pour autant. A noter que le groupe est accompagné pour la tournée de Ian Jeckelis, guitariste d’Abigail Williams.


Set-list :


- Soul Sweeper

- Under a Darkening Sky

- Nihilism

- No Man's Land

- Poison Fog

- Boiling Blood

- Villa Vampiria








Vader :

Autre invité de marque avant que les rois de la soirée n’arrivent, Vader, qui est visiblement atteint d’une boulimie de concerts ces derniers temps. Les polonais sont, en effet, de toutes les tournées (ou presque), et semblent ne plus vouloir s’arrêter. Il y a plus de monde qui se presse autour de la scène. Le public ,qui attend le groupe avec impatience, scande à plein poumon son nom. Et nous n’avons pas à attendre très longtemps avant que Peter et ses musiciens ne montrent le bout de leurs New Rocks. Peter, qui a du avaler des seaux de charisme étant petit, est en grande forme. Il éclipse complètement ses partenaires relégués aux rôles de faire-valoir pendant que le frontman porte la performance de Vader presque sur ses seules épaules. Comme à leur habitude, les polonais ne font pas de compromis et balancent toute la puissance dont ils sont capables. Le set dure 45 minutes pendant lesquelles on a l’impression que le groupe est parfois trop en mode automatique et cela gâche un peu l’ensemble. Toutefois, Vader sait faire preuve de suffisamment de conviction pour que ses titres ravageurs et sa musique percutante fonctionnent malgré tout. Et finalement, tout le monde passe un bon moment ce qui est, somme toute, l’essentiel, non ?


Set-list :


- This is the War

- Sothis

- Devilizer

- Rise of the Undead

- Wings

- Crucified Ones

- ShadowFear








Overkill :

La soirée est bien avancée mais il n’est pas encore temps de s’en aller, puisque après une longue attente, les stars de la tournée arrivent enfin, sous les cris de tous les fans présents. La salle est loin d’être remplie mais peu importe l’ambiance est assurée. Overkill, remonté comme une pendule, est prêt à montrer à toutes les générations de chevelus (et de moins chevelus d’ailleurs) qu’on peut arpenter les salles de concert depuis un certain temps sans pour autant perdre son envie ou son énergie. Si tous les groupes précédents ont été à la hauteur (à l’exception peut-être de Woe of Tyrants qui ne deviendra décidemment pas mon groupe préféré), il est clair qu’Overkill n’a absolument rien à envier à ses premières parties. Les cinq gaillards livrent un show sans compromis pendant lequel les hymnes s’enchaînent. C’est un véritable rouleau compresseur qui passe, détruisant au passage les cervicales des derniers réticents qui boudaient au fond. Blitz Ellsworth nous donne un aperçu de ses talents de chanteur et de frontman, guidant le groupe de son timbre si particulier et n’hésitant à retirer sa chemise pour les besoins du show. Il forme avec D.D. Verni, Dave Linsk et Derek ''The Skull'' Tailer un front uni et sur-motivé qui invite à se déchainer. Impossible de s’ennuyer tant l’énergie d’Overkill est communicative. Les morceaux extraits du dernier album « Ironbound » sont remarquables et ils s’articulent très bien avec les morceaux plus anciens que sont par exemple « Feel the Fire » ou « Gasoline Dream ». Overkill finit son set électrique avec la chanson « Fuck You » combinée à la chanson « Overkill » de Motörhead, laissant le public user ses dernières forces en hurlant des « Fuck You » furieux. La soirée est bouclée, Overkill a vaincu et nous laisse, vidés, retourner d’où nous venons savourant sur le chemin du retour, tous les bons moments de cette excellente tournée.

Mention spéciale à Jean-Michel Je-fais-des-signes, le roadie qui a passé tout son temps pendant le concert d’Overkill à faire des signes mystérieux à l’ingé son avec sa lampe de poche. Malgré mes efforts pour décripter, je n’ai pas compris ce qu’il essayait de faire, ni même si cela a marché.


Set-list :


- The Green And Black

- Rotten to the Core

- Wrecking Crew

- Battle

- Hello from the Gutter

- Feel the Fire

- Ironbound

- Coma

- Bare Bones

- Gasoline Dream

- Overkill

- Bring Me The Night

- Elimination

- Encore:

- Necroshine

- Old School

- Fuck You

- Overkill (Motörhead cover)

- Fuck You (Reprise)







Une petite photo avec le nouveau bassiste d'Evile pendant le set d'Overkill !





Ce Killfest a été vraiment réussi. J'étais contente d'avoir en plus des photos d'assez bonne qualité (comparées à celles que je prends la plupart du temps). La prochaine fois, ce sera le voyage à Houston et le concert de Moonsorrow (hystérie), Finntroll et Swallow The Sun.

A très vite.

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