jeudi 18 février 2010

Concert : Dreaming Dead - Krisiun - Immolation - Nile

Quoi de mieux que de terminer une semaine chargée avec un petit concert de Death metal ? En tout cas, la venue de Nile, Immolation et Krisiun ne se boude pas surtout lorsque tout cela a lieu à une heure de route de Stillwater, à Tulsa. Premier concert de l’année 2010 et il s’annonce sous les meilleurs auspices.

Je me retrouve dans une petite salle très sympa dans un hangar de la banlieue de Tulsa. Rose Funeral est en train de faire ses balances sur la minuscule scène devant un parterre assez clairsemé. Le groupe de Cincinnati dans l’Ohio entame son set qui heureusement sera très court. Le chanteur et les musiciens sont très concentrés et nous proposent (surement) le meilleur d’eux-mêmes, la musique me laisse de marbre. Le Death metal mélodique est noyé par les relents de metalcore qui se dégagent du tout. Cet aspect n’est pas à porter au crédit de Rose Funeral qui tente d’ouvrir tant bien que mal ce Those Whom The Gods Detest Tour dans l’indifférence générale.


Je vais être sympa (une fois n’est pas coutume) et je vais dire qu’ils auront quand même marqué les esprits. Pas à cause leur musique, ça non mais à cause la rixe qui a suivi le set. D’un seul coup, on a vu le batteur de Rose Funeral se jeter sur un mec du public pour le frapper. Ils ont vite été séparés mais le guitariste de la formation a décidé d’y aller lui aussi de son coup de poing, toujours à destination de la même personne. Là encore, les deux bougres ont été séparés rapidement. L’incident s’est arrêté là : chacun est reparti marmonner dans son coin et on n’en a plus entendu parler de la soirée.

C’est la première fois que je vois quelque chose comme ça dans un concert de metal. Impossible de savoir pour quelle raison s’est déclenchée la bagarre, j’étais trop loin. :déçue:

Mais reprenons le fil du concert.



C’est Dreaming Dead qui se charge finalement de réveiller la salle. En fait la tâche du groupe est largement simplifiée par la guitariste/chanteuse qui attire les regards de tous les mâles présents. Les premiers cris d’animaux se font entendre alors que The Marquee est loin d’afficher complet. Le set est court (30 minutes à peine) mais de qualité. En fait le Death mélodique des américains passe vraiment bien et la chanteuse, en plus d’être une frontwoman efficace, est vraiment talentueuse. Le reste du groupe semble du coup un peu en retrait mais les chansons proposées par Dreaming Dead sont intéressantes. C’est le groupe le plus mélodique (et donc le moins « bourrin ») de la soirée mais il reste une très bonne surprise.





Cependant, les choses sérieuses commencent avec les « internationaux » de la soirée : les brésiliens de Krisiun qui vont faire une très forte impression avec leur Death metal sans concession. La fosse se déchaine en moins de temps qu’il le faut pour l’écrire. Je me suis retrouvée soudainement en bord de mosh pit qui a duré tout le long du concert du groupe. Certes, il était un peu ridicule ce mosh pit de 10 personnes mais les participants en ont tous profité à fond. Ils ont tous été super sympas et se sont tous écartés de moi à chaque fois qu’ils passaient. Pour en revenir à la musique, Krisiun a bénéficié d’un bon son et la bonne humeur de l’ensemble des musiciens s’est ressentie tout au long de leur performance. La setlist a surtout mis à l’honneur « Apocalyptic Revelation » et « Southern Storm » (le dernier album du groupe sorti en 2009) mais il est dur de juger sur un set aussi court (seulement 6 chansons). J’ai passé un très bon moment avec Krisiun. Je regrette juste que les musiciens aient absolument tenus à rester dans l’ombre tout le concert, ce qui fait qu’à cause de mon flash de m*rde, je n’ai aucune photo réussie.



Donc les masses légèrement surélevées au fond c'est Krisiun... J'ai choisi les plus réussies du lot, vous avez de la chance. :)

Je profite d’un vide soudain de la foule partie se rincer le gosier pour se remettre de ses émotions pour aller me placer au deuxième rang, à l‘extrême gauche de la scène. Je vais enfin pouvoir faire des photos dignes de ce nom. Enfin des photos où on voit quelque chose au moins.




Le groupe qui foule ensuite les planches de la petite salle de Tulsa est Immolation dont la musique est aussi subtile que le nom. Les paroles des chansons ne s’embarrassent pas, elles non plus, de préambules et vont droit au but. Les américains originaires de l’état de New York sont là pour défendre leur dernier album en date « Majesty and Decay » sorti en 2010. Chose curieuse une seule chanson (« The Purge ») sera tirée de cet opus. J’avais beaucoup aimé Immolation sur cd notamment l’album « Failures for Gods ». Malheureusement, le peu de temps qui leur est imparti et le son plus qu’approximatif (vous savez les gars, c’est pas mal aussi quand on entend ce brave Ross Dolan chanter) ne rendent pas justice au groupe. Immolation fait tout de même preuve de beaucoup d’entrain et cela se ressent dans la fosse. Les cervicales s’agitent, les cheveux volent dans tous les sens et c’est sans doute le principal.



Après nous avoir promis de revenir, avec un concert plus long, dans un avenir proche, Immolation cède à la place au groupe le plus attendu de la soirée. D’un seul coup, la salle semble plus remplie et l’agitation monte d’un cran. Et quand enfin apparaît Nile, c’est explosion dans le public.



Là encore, il s’agit d’un set court mais bordel qu’est-ce que ça rend bien en live. J’aime beaucoup le dernier album du groupe « Those Whom The Gods Detest » même s’ils ne jouent pas ma chanson préférée. Le concert commence de la meilleure des façons avec « Kafir ! » extraite du dernier opus, que j’aime beaucoup parce que je peux la chanter. Ce qui confirme le célèbre adage immortalisé par Baloo dans « Le Livre de la Jungle » : il en faut peu pour être heureux. En ce qui me concerne, une chanson de Brutal Death que je peux chanter me suffit ! Mais là n’est pas la question. Le choix des chansons est équilibré et donne un bon aperçu de la discographie et des possibilités de Nile, extrêmement en forme. Le très charismatique leader, Karl Sanders, a de l’énergie à revendre et s’amuse avec le public entre deux chansons. A un fan qui criait va savoir quoi (visiblement un truc à propos de Free Bird), Karl adresse un superbe doigt d’honneur accompagné d’un « Here it is my fucking free bird ! And it will never change ! ». Et le bougre de sourire, tout fier de sa blague. Il adresse souvent des petits messages entre deux chansons et on apprend que sa chanson préférée est « Ithyphallic » (cf. vidéo). Le deuxième guitariste Dallas Toler-Wade semble particulièrement heureux d’être là. Plein d’entrain et de bonne humeur, il pousse le public à participer, adresse des petits sourires à tout le monde. Le batteur, quant à lui, semble à la limite de la possession derrière son instrument. Il règne donc une excellente ambiance dans la salle. Malgré le peu de place (les premiers rangs sont un peu collés les uns aux autres) on se déchaine comme on peut. En plus Mister Boulet juste devant moi bouge tellement que j’ai son bras qui apparaît sur une bonne moitié de mes photos, mais qu’importe Nile sait mener son monde jusque dans son univers teinté de mythologie égyptienne qui se marie vraiment bien avec le metal proposé. Les titres s’enchainent sans laisser de répit. Ne cherchez pas de temps morts ou de compromis dans la musique de Nile ; vous n’en trouverez pas.





Hélas, il est arrivé trop vite le temps de la dernière chanson (la très réussite « Cast Down the Heretic ») et puis le temps pour le groupe de Greenville de nous dire au revoir. Dallas reste saluer les fans pendant des longues minutes, un peu à la manière de Mikael Stanne dans le DVD de Dark Tranquillity. Le câlin géant en moins toutefois. Que voulez vous mon bon monsieur on fait dans le Brutal pas dans les sentiments. Cela ne m’empêche pas de sortir du concert sur un petit nuage avec de l’énergie à revendre.


Je vous laisse avec une petite vidéo pour vous donner un aperçu de cet excellent concert (transition entre "Ithyphallic" et Execration Text"). Voici aussi les setlists des trois principaux groupes :

Setlist Krisiun
1) Kings of Killing
2) Combustion Inferno
3) Vicious Wrath
4) Vengeance’s Revelation
5) Sentenced Mourning
6) Hatred Inherit

Setlist Immolation
1) Passion Kill
2) Swarn of Terror
3) The Purge
4) Den of Thieves
5) Father, You’re Not a Father
6) No Jesus, No Beast
7) World Agony

Setlist Nile
1) Kafir !
2) Sacrifice Undo Sebek
3) Hittite Dung Incantation
4) Serpent Headed Mask
5) Ithyphallic
6) Execration Text
7) Papyrus Containing the Spell to Preserve Its Possessor Against Attacks From He Who is in The Water
8) 4th Arra of Dagon
9) Permitting the Noble Dead
10) Sacrophagus
11) Lashed to the Slave Stick
12) Cast Down the Heretic

A très vite.

jeudi 11 février 2010

Conférence Condoleezza Rice

La semaine dernière, l'ancienne secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice est venue à OSU pour donner une conférence. Pendant 45 minutes, elle a abordé plusieurs thèmes chers aux américains devant une salle qui applaudissait souvent à tout rompre. J'ai appris (mais ça n'avait pas beaucoup de rapport avec le thème de sa présentation) qu'avant de se spécialiser dans l'étude la Russie, elle a étudié la musique à l'université.

Sinon, le discours ressemblait à peu près à ça : blablabla, nous devons défendre notre pays, blablabla, Afghanistan, blablabla, notre devoir est de diffuser la démocratie partout dans le monde, blablabla, nous devons plus que jamais réaffirmer les valeurs du capitalisme, blablabla, ne craignez pas la Chine nous sommes plus puissants qu'eux, blablabla, l'éducation est importante, blablabla, conclusion notre pays est le meilleur.

C'est que je prends des raccourcis parce que je ne vais pas vous recopier le résumé que j'ai fait pour mon cours de Contemporary Issues. Mais, elle a tout de même dit clairement en conclusion que les Etats-Unis sont le meilleur pays du monde avec les meilleures valeurs.





C'était tout de même intéressant. Par contre, on en a parlé entre étudiants "internationaux", on était tous du même avis. C'était un discours taillé sur mesure pour les américains.

A très vite.

lundi 8 février 2010

Il neige, enfin il a neigé !

Maintenant que la parenthèse New York est refermée, il est temps de retourner à Stillwater et à son climat capricieux. C'est bien simple le thermomètre n'a pas arrêté de jouer au yo-yo pendant tout le mois de janvier. Un jour il fait -10° et deux jours après 14°. Mais il y a quinze jours, en tout début de semaine, la nouvelle est tombée : une tempête de neige se dirigeait vers la ville. D'un seul coup c'est devenu le seul sujet conversation. Tout le monde attendait la neige avec plus ou d'appréhension et répétait "due to weather" 75 fois par jour. Mercredi à 17h, il y avait du sable sur toutes les routes et sur tous les chemins. Jeudi matin, il n'y avait toujours rien mais à midi le temps a changé d'un coup. La campus est resté clos jusqu'au lundi suivant. Les bus et les restos U ont, bien sûr, suivi la mouvance. Je me suis retrouvée coincée chez moi pendant 4 jours.

Au début, ce n'était que de la pluie gelée et un peu de grêle avec du vent.


Et puis vendredi, il a neigé toute la journée.


En fin de journée, ça commençait à trépigner dans les résidences et bien vite, les étudiants ont mis le nez dehors. Et les batailles de boules de neige ont commencé.


J'ai pris ces photos en sortant voir si le RU (le bâtiment qu'on voit au fond) était ouvert. J'ai été quitte pour rentrer dans ma chambre aussi sec et terminer ce qu'il y avait dans mes placards.



Samedi, c'était déjà mieux. Je suis partie faire un petit tour pour profiter de la neige (et aussi chercher une épicerie, accessible à pied, qui soit ouverte). Voilà le terrain de sport en face de chez moi.



Je suis allée vers le centre du campus. J'ai mis environ 45 minutes pour faire l'aller-retour alors que d'habitude ça me prend 20 minutes. Par moments c'était assez folklorique, comme vous pouvez le voir sur la deuxième photo.





le Student Union sous la neige.


Ma deuxième maison ces temps-ci : la bibliothèque.



Mais maintenant la neige a presque entièrement fondu. Il a neigé un peu ce matin mais vraiment trois flocons. Nous sommes bien loin de l'Est, c'est dommage j'aurais bien voulu avoir une tempête à nouveau, surtout cette semaine.

Alors, en bonus, voici la première vidéo que j'arrive à ajouter sur ce foutu blog. On ne voit pas grand chose (pour ne pas dire rien du tout) mais, pour une fois que la vidéo n'est pas trop grosse, je la laisse.



A très vite.

PS : Pour ceux qui se posent la question, la musique c'est Proclamation.

jeudi 4 février 2010

New York - Part XI

C'est notre dernier jour à New York. Il est presque temps de refaire nos bagages et de repartir, qui en France, qui dans l'Oklahoma avec une valise dépassant la limite autorisée. Mais pour l'heure, une dernière promenade à Union Square où la plupart des magasins sont ouverts bien que nous soyons le 1er janvier, nous attend.





L'occasion de voir encore un peu l'Empire State Building avec une statue qui ne mentionne pas qui elle représente. L'occasion de voir aussi Baptiste qui fait la gueule parce que nous sommes rentrés dans deux petits magasins de rien du tout et parce qu'on ne l'a pas vu dans l'article précédent avec sa tenue de nouvel an. Désolée mais le costume, la chemise violette et les chaussures de fashion victim, je ne m'y fais pas...




Une dernière photo de l'Empire State Building (et une petite pensée pour l'oncle du Gers de l'audioguide) pour la route.


Puisqu'on parlait de shopping, il fallait que je mette ici une photo des chaussures que tout le monde (enfin que toutes les filles) portent cet hiver. A New-York, comme à Stillwater ces horreurs sans forme qui font des pieds énormes font fureur. A porter de préférence avec un pantalon de jogging rose ou orange rentré à l'intérieur des bottes pour rehausser l'effet. Petit plus supplémentaire, trainez les pieds quand vous marchez avec, comme si les chaussures pesaient 3 tonnes chacune. Je vous laisse apprécier.


Encore une petite chose, au milieu des publicités dépressives ou ridicules, au milieu des 85 diffusions de Star Wars et de tous les matches (de basket, de hockey, de football américain...) qui alimentent les programmes des chaînes de télé, on peut parfois tomber sur un bon programme à regarder. Bon, ok le programme en question c'est Babar. Mais Babar c'est très spécial : c'est toute mon enfance qui revient. C'était l'instant nostalgie à l'autre bout du monde ou presque.

Bapt était déçu : on n'a pas vu Isabelle dans l'épisode...


Enfin voilà quelques photos prises depuis le taxi qui me ramenait à l'aéroport où j'allais prendre mon avion avec 3 heures de retard pour retourner dans la ville morte qu'est Stillwater pendant les congés de Noël.




Les vacances sont finies.

A très vite.