Quoi de mieux que de terminer une semaine chargée avec un petit concert de Death metal ? En tout cas, la venue de Nile, Immolation et Krisiun ne se boude pas surtout lorsque tout cela a lieu à une heure de route de Stillwater, à Tulsa. Premier concert de l’année 2010 et il s’annonce sous les meilleurs auspices.
Je me retrouve dans une petite salle très sympa dans un hangar de la banlieue de Tulsa. Rose Funeral est en train de faire ses balances sur la minuscule scène devant un parterre assez clairsemé. Le groupe de Cincinnati dans l’Ohio entame son set qui heureusement sera très court. Le chanteur et les musiciens sont très concentrés et nous proposent (surement) le meilleur d’eux-mêmes, la musique me laisse de marbre. Le Death metal mélodique est noyé par les relents de metalcore qui se dégagent du tout. Cet aspect n’est pas à porter au crédit de Rose Funeral qui tente d’ouvrir tant bien que mal ce Those Whom The Gods Detest Tour dans l’indifférence générale.
Je me retrouve dans une petite salle très sympa dans un hangar de la banlieue de Tulsa. Rose Funeral est en train de faire ses balances sur la minuscule scène devant un parterre assez clairsemé. Le groupe de Cincinnati dans l’Ohio entame son set qui heureusement sera très court. Le chanteur et les musiciens sont très concentrés et nous proposent (surement) le meilleur d’eux-mêmes, la musique me laisse de marbre. Le Death metal mélodique est noyé par les relents de metalcore qui se dégagent du tout. Cet aspect n’est pas à porter au crédit de Rose Funeral qui tente d’ouvrir tant bien que mal ce Those Whom The Gods Detest Tour dans l’indifférence générale.
Je vais être sympa (une fois n’est pas coutume) et je vais dire qu’ils auront quand même marqué les esprits. Pas à cause leur musique, ça non mais à cause la rixe qui a suivi le set. D’un seul coup, on a vu le batteur de Rose Funeral se jeter sur un mec du public pour le frapper. Ils ont vite été séparés mais le guitariste de la formation a décidé d’y aller lui aussi de son coup de poing, toujours à destination de la même personne. Là encore, les deux bougres ont été séparés rapidement. L’incident s’est arrêté là : chacun est reparti marmonner dans son coin et on n’en a plus entendu parler de la soirée.
C’est la première fois que je vois quelque chose comme ça dans un concert de metal. Impossible de savoir pour quelle raison s’est déclenchée la bagarre, j’étais trop loin. :déçue:
Mais reprenons le fil du concert.
C’est la première fois que je vois quelque chose comme ça dans un concert de metal. Impossible de savoir pour quelle raison s’est déclenchée la bagarre, j’étais trop loin. :déçue:
Mais reprenons le fil du concert.
C’est Dreaming Dead qui se charge finalement de réveiller la salle. En fait la tâche du groupe est largement simplifiée par la guitariste/chanteuse qui attire les regards de tous les mâles présents. Les premiers cris d’animaux se font entendre alors que The Marquee est loin d’afficher complet. Le set est court (30 minutes à peine) mais de qualité. En fait le Death mélodique des américains passe vraiment bien et la chanteuse, en plus d’être une frontwoman efficace, est vraiment talentueuse. Le reste du groupe semble du coup un peu en retrait mais les chansons proposées par Dreaming Dead sont intéressantes. C’est le groupe le plus mélodique (et donc le moins « bourrin ») de la soirée mais il reste une très bonne surprise.
Cependant, les choses sérieuses commencent avec les « internationaux » de la soirée : les brésiliens de Krisiun qui vont faire une très forte impression avec leur Death metal sans concession. La fosse se déchaine en moins de temps qu’il le faut pour l’écrire. Je me suis retrouvée soudainement en bord de mosh pit qui a duré tout le long du concert du groupe. Certes, il était un peu ridicule ce mosh pit de 10 personnes mais les participants en ont tous profité à fond. Ils ont tous été super sympas et se sont tous écartés de moi à chaque fois qu’ils passaient. Pour en revenir à la musique, Krisiun a bénéficié d’un bon son et la bonne humeur de l’ensemble des musiciens s’est ressentie tout au long de leur performance. La setlist a surtout mis à l’honneur « Apocalyptic Revelation » et « Southern Storm » (le dernier album du groupe sorti en 2009) mais il est dur de juger sur un set aussi court (seulement 6 chansons). J’ai passé un très bon moment avec Krisiun. Je regrette juste que les musiciens aient absolument tenus à rester dans l’ombre tout le concert, ce qui fait qu’à cause de mon flash de m*rde, je n’ai aucune photo réussie.
Donc les masses légèrement surélevées au fond c'est Krisiun... J'ai choisi les plus réussies du lot, vous avez de la chance. :)
Je profite d’un vide soudain de la foule partie se rincer le gosier pour se remettre de ses émotions pour aller me placer au deuxième rang, à l‘extrême gauche de la scène. Je vais enfin pouvoir faire des photos dignes de ce nom. Enfin des photos où on voit quelque chose au moins.
Le groupe qui foule ensuite les planches de la petite salle de Tulsa est Immolation dont la musique est aussi subtile que le nom. Les paroles des chansons ne s’embarrassent pas, elles non plus, de préambules et vont droit au but. Les américains originaires de l’état de New York sont là pour défendre leur dernier album en date « Majesty and Decay » sorti en 2010. Chose curieuse une seule chanson (« The Purge ») sera tirée de cet opus. J’avais beaucoup aimé Immolation sur cd notamment l’album « Failures for Gods ». Malheureusement, le peu de temps qui leur est imparti et le son plus qu’approximatif (vous savez les gars, c’est pas mal aussi quand on entend ce brave Ross Dolan chanter) ne rendent pas justice au groupe. Immolation fait tout de même preuve de beaucoup d’entrain et cela se ressent dans la fosse. Les cervicales s’agitent, les cheveux volent dans tous les sens et c’est sans doute le principal.
Après nous avoir promis de revenir, avec un concert plus long, dans un avenir proche, Immolation cède à la place au groupe le plus attendu de la soirée. D’un seul coup, la salle semble plus remplie et l’agitation monte d’un cran. Et quand enfin apparaît Nile, c’est explosion dans le public.
Là encore, il s’agit d’un set court mais bordel qu’est-ce que ça rend bien en live. J’aime beaucoup le dernier album du groupe « Those Whom The Gods Detest » même s’ils ne jouent pas ma chanson préférée. Le concert commence de la meilleure des façons avec « Kafir ! » extraite du dernier opus, que j’aime beaucoup parce que je peux la chanter. Ce qui confirme le célèbre adage immortalisé par Baloo dans « Le Livre de la Jungle » : il en faut peu pour être heureux. En ce qui me concerne, une chanson de Brutal Death que je peux chanter me suffit ! Mais là n’est pas la question. Le choix des chansons est équilibré et donne un bon aperçu de la discographie et des possibilités de Nile, extrêmement en forme. Le très charismatique leader, Karl Sanders, a de l’énergie à revendre et s’amuse avec le public entre deux chansons. A un fan qui criait va savoir quoi (visiblement un truc à propos de Free Bird), Karl adresse un superbe doigt d’honneur accompagné d’un « Here it is my fucking free bird ! And it will never change ! ». Et le bougre de sourire, tout fier de sa blague. Il adresse souvent des petits messages entre deux chansons et on apprend que sa chanson préférée est « Ithyphallic » (cf. vidéo). Le deuxième guitariste Dallas Toler-Wade semble particulièrement heureux d’être là. Plein d’entrain et de bonne humeur, il pousse le public à participer, adresse des petits sourires à tout le monde. Le batteur, quant à lui, semble à la limite de la possession derrière son instrument. Il règne donc une excellente ambiance dans la salle. Malgré le peu de place (les premiers rangs sont un peu collés les uns aux autres) on se déchaine comme on peut. En plus Mister Boulet juste devant moi bouge tellement que j’ai son bras qui apparaît sur une bonne moitié de mes photos, mais qu’importe Nile sait mener son monde jusque dans son univers teinté de mythologie égyptienne qui se marie vraiment bien avec le metal proposé. Les titres s’enchainent sans laisser de répit. Ne cherchez pas de temps morts ou de compromis dans la musique de Nile ; vous n’en trouverez pas.
Hélas, il est arrivé trop vite le temps de la dernière chanson (la très réussite « Cast Down the Heretic ») et puis le temps pour le groupe de Greenville de nous dire au revoir. Dallas reste saluer les fans pendant des longues minutes, un peu à la manière de Mikael Stanne dans le DVD de Dark Tranquillity. Le câlin géant en moins toutefois. Que voulez vous mon bon monsieur on fait dans le Brutal pas dans les sentiments. Cela ne m’empêche pas de sortir du concert sur un petit nuage avec de l’énergie à revendre.
Je vous laisse avec une petite vidéo pour vous donner un aperçu de cet excellent concert (transition entre "Ithyphallic" et Execration Text"). Voici aussi les setlists des trois principaux groupes :
Setlist Krisiun
1) Kings of Killing
2) Combustion Inferno
3) Vicious Wrath
4) Vengeance’s Revelation
5) Sentenced Mourning
6) Hatred Inherit
Setlist Immolation
1) Passion Kill
2) Swarn of Terror
3) The Purge
4) Den of Thieves
5) Father, You’re Not a Father
6) No Jesus, No Beast
7) World Agony
Setlist Nile
1) Kafir !
2) Sacrifice Undo Sebek
3) Hittite Dung Incantation
4) Serpent Headed Mask
5) Ithyphallic
6) Execration Text
7) Papyrus Containing the Spell to Preserve Its Possessor Against Attacks From He Who is in The Water
8) 4th Arra of Dagon
9) Permitting the Noble Dead
10) Sacrophagus
11) Lashed to the Slave Stick
12) Cast Down the Heretic
A très vite.