Petit week-end improvisé (ou presque) en Arkansas à l'occasion du long week-end du Labor Day. Le but était de partir faire un peu d'escalade et de profiter du jour de congé. Nous sommes partis à quatre (Chase, Aaron, son petit frère Dylan et moi) dans le van d'Aaron. Le départ devait se faire vendredi à 17h. Finalement, nous avons mis les voiles pour l'Arkansas à 21h30 avec une voiture pleine à craquer. Cette première partie de ce petit voyage que je vais vous raconter maintenant est la plus épique du week-end. Enfin, ne vous attendez pas non plus à des dragons et à un déluge de feu, ça reste un voyage en Arkansas quand même !
Je n'étais jamais vraiment allée en Arkansas. Au printemps 2010, au retour de mon voyage en Floride, nous avions bien traversé l'état depuis le Tennessee mais nous ne nous étions pas arrêtés. Environ quatre heures de route nous séparent de notre première destination : Cowell. Seulement, après avoir consulté le guide 20 minutes avant de prendre la route pour le site de Cowell, les garçons se rendent compte que le chemin que nous devons emprunter est difficile, pas vraiment adapté aux vans. Changement de plan : Aaron ne voulant pas risquer de rester bloquer sur la route de nuit, nous devons trouver un camping. Finalement il est 02h30 du mat quand nous arrivons au-dit camping (impossible de vous dire le nom je ne m'en souviens plus). Montage des tentes express à la lumière des lampes frontales et au lit !
06h30. A peine le temps de fermer les yeux qu'il faut déjà repartir. Les tentes sont pliées et en route pour Cowell. Il est temps d'affronter cette fichue route. Hélàs c'est là que les ennuis ont commencé. Bon, j'avoue que j'ai un peu comaté pendant la première heure de route. J'ai laissé aux garçons le soin de trouver le chemin tous seuls. Après tout, c'est eux qui avaient la carte et le livre. Du coup, je ne sais pas bien à quel moment ça a foiré mais nous nous sommes mis à tourner en rond sur des routes pourraves (j'ai bien cru que le van ne tiendrait pas le choc surtout quand il a fallut remonter la colline) pendant trois heures.
Littéralement pendant trois heures : il est presque dix heures quand Aaron et Chase abandonnent, font demi-tour, nous ramènent sur la route principale et décident qu'on ira finalement faire de l'escalade ailleurs... Pour la forme, ils consultent encore une fois le guide et se rendent compte qu'on était sur la bonne route et que nous n'avons jamais manqué le chemin pour aller à Cowell : nous avons fait demi-tour juste avant. Tant pis c'est trop tard, nous avons perdu assez de temps. Chase et Aaron vont nous emmener dans un endroit qu'ils connaissent bien : Horseshoe Canyon Ranch. Au moins là, on ne se perdra pas... Il est encore tôt, nous allons vite rattraper le temps perdu, pensons-nous (oui quand même à ce moment-là de la journée, je suis parfaitement réveillée, il faut dire être secouée comme un prunier sur des chemins de terre ça aide). Si seulement, on avait su que ce n'était que le début de nos aventures !
Mais d'abord escale à Jasper, Arkansas, pour le petit-déjeuner. Au Ozark Café pour être précise. C'est typiquement un restaurant qu'on s'attend à trouver dans ce genre de petite ville (vraiment toute petite). Tout fait très américain bref c'est un endroit très sympa (renommé dans la région et parmi les grimpeurs - Jasper étant entouré de coins à escalade). Avec le ventre plein (de pancakes ou de café), nous arrivons 30 minutes plus tard à Horseshoe Canyon Ranch.
Pour faire simple Horseshoe Canyon Ranch est une sorte de complexe qui mèle ranch, randonnées, activités de plein-air et une quantité astronomique de falaises à escalader. Si vous voulez en savoir plus vous pouvez aller visiter le site : http://horseshoecanyonduderanch.com/
C'est donc là au milieu d'une chaleur étouffante et d'une humidité insupportable que nous avons passé notre première journée. Malgré les deux défauts mentionnés dans la phrase précédente, l'endroit était très sympathique. Certes c'est très fréquenté mais il y a largement assez de place pour tout le monde. Ce fut, ma foi, une assez bonne journée. Je suis montée en tête sur une 5c sans tomber (mon record en tête à ce jour). Par contre, elle a bouffé une grande partie de mes forces. J'ai aussi escaladé une autre 5c super sympa et un peu exposée et j'ai échoué lamenblement après 20 tentatives et une demie-heure sur la voie sur une 6a. A noter que les américains n'utilisent pas le même système de notation que les français (il existe plusieurs systèmes de notation parce que ce serait trop simple de s'entendre sur un seul) et que venant tout juste de s'habituer au système français mes "traductions" sont un peu approximatives. Malgré ma maigre expérience j'ai pu constater quelques différences entre les falaises de Presles et les rochers de Horseshoe Canyon. Différences dont je vous reparlerai plus tard... En attendant, je me suis beaucoup amusée. J'ai beaucoup transpiré aussi mais j'étais contente de moi même si je suis incontestablement la plus faible des quatre. Les garçons ont été gentils de m'encourager et de ne pas se moquer de moi.
Je n'ai pas de photos de la partie escalade en elle-même mais j'ai quelques clichés de la séance d'escalade sur blocs qui a suivi. L'escalade sur blocs ("bouldering" en anglais) est une succession d'une dizaine de mouvements assez difficiles (voire très très très difficiles) sur une courte distance, elle ne nécessite pas de corde et se pratique juste avec des chaussons d'escalade, de la magnésie et des matelas de protections ("crash pads", les gros trucs carrés qu'on peut nous voir porter sur les photos). Consciente de mes capacités, je n'ai pas voulu essayer mais ce sera pour une prochaine fois.
A 18h nous avons pris la direction de la voiture après avoir traversé le ranch et un pont branlant. Chase avait décidé que nous ne resterions pas dormir à Horseshoe Canyon pour économiser de l'argent. Nous nous sommes donc mis en route pour un autre camping pour nous rendre compte à l'arrivée que le-dit camping était plus que complet. Week-end du Labor Day oblige. On comprend alors qu'il va être difficile de trouver une place pour planter la tente. Mais qu'à cela ne tienne, nous allons vers un autre camping à 1/2h heure du précedent. Malchance toujours : le camping est devenu un simple parking : impossible de rester pour passer la nuit. Et là il a fallut prendre une décision. Nous avons bien pensé retourner là où nous avons passé la nuit mais nous venons de rouler 1h dans la direction opposée et puis Fayetteville est sur notre chemin, sur notre itinéraire pour la journée du lendemain. Alors si on avance on se rapproche de Fern. De toute façon, le coin est touristique on trouvera bien des campings sur la route...
...
Eh bien non... Aucun camping et Fayetteville est à plus de deux heures de route !
Mais plus question de faire demi-tour. Aaron a appelé à l'aide ses parents qui ont décidé de nous payer l'hôtel. Donc à ce moment de notre périple, nous sommes à la recherche d'un hôtel et quand nous arrivons enfin à Fayetteville, nous pensons que nous touchons au but...
Oui sauf que...
Sauf que nous nous retrouvons à Fayetteville (ville universitaire) sur College Street (ou un équivalent) à rouler droit dans la direction du stade (ben oui sinon c'est pas marrant), un samedi soir (jour de match), à 21h30 (heure de fin de match). Résultat une heure et demie de perdue dans un bouchon qui va bien, à attendre des plombes parce des milliers de 4x4 à la con nous coupe la route et que, pour une raison étrange, les feux durent 10000 ans. Finalement, les flics nous forcent à prendre l'autoroute vers le sud alors que nous voulons aller vers le nord. Mais, après des demis-tours, des sorties bondées pour cause de match, nous trouvons enfin notre point de chute : un Holiday Inn qui ne colle pas trop avec le thème week-end camping à la débrouille mais qui, à cette heure de la journée, avec 4h de sommeil dans les jambes, s'annonce merveilleux. Même si ça ne se fait pas normalement (comme dans les festivals apparemment dans les climbing trips, on ne se lave pas), une bonne douche ça fait du bien... Quelques bières et une bonne nuit de sommeil (plus longue et réparatrice que la veille) en attendant de nouvelles aventures à Fern, le lendemain...
Heureusement, nous avons déjà fait une grande partie du chemin ! La suite sera plus facile ! La prochaine fois, la deuxième journée du voyage. A très vite !
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Eh bien non... Aucun camping et Fayetteville est à plus de deux heures de route !
Mais plus question de faire demi-tour. Aaron a appelé à l'aide ses parents qui ont décidé de nous payer l'hôtel. Donc à ce moment de notre périple, nous sommes à la recherche d'un hôtel et quand nous arrivons enfin à Fayetteville, nous pensons que nous touchons au but...
Oui sauf que...
Sauf que nous nous retrouvons à Fayetteville (ville universitaire) sur College Street (ou un équivalent) à rouler droit dans la direction du stade (ben oui sinon c'est pas marrant), un samedi soir (jour de match), à 21h30 (heure de fin de match). Résultat une heure et demie de perdue dans un bouchon qui va bien, à attendre des plombes parce des milliers de 4x4 à la con nous coupe la route et que, pour une raison étrange, les feux durent 10000 ans. Finalement, les flics nous forcent à prendre l'autoroute vers le sud alors que nous voulons aller vers le nord. Mais, après des demis-tours, des sorties bondées pour cause de match, nous trouvons enfin notre point de chute : un Holiday Inn qui ne colle pas trop avec le thème week-end camping à la débrouille mais qui, à cette heure de la journée, avec 4h de sommeil dans les jambes, s'annonce merveilleux. Même si ça ne se fait pas normalement (comme dans les festivals apparemment dans les climbing trips, on ne se lave pas), une bonne douche ça fait du bien... Quelques bières et une bonne nuit de sommeil (plus longue et réparatrice que la veille) en attendant de nouvelles aventures à Fern, le lendemain...
Heureusement, nous avons déjà fait une grande partie du chemin ! La suite sera plus facile ! La prochaine fois, la deuxième journée du voyage. A très vite !
heureuse de voir en avant premiere les aventures dans l'arcansas! hate de voir la suite!!
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