mardi 27 septembre 2011

Horseshoe Hell - Part I

Il va encore être question de l'Arkansas dans les quelques articles qui vont suivre mais plus que ça, il s'agit de retourner sur des lieux déjà visités. En l'occurrence, Horseshoe Canyon Ranch où j'avais eu le plaisir de m'écorcher les mains quelques semaines auparavant. Cette fois, c'est le Horseshoe Hell (24 Hours of Horseshoe Hell de son petit nom complet) qui fut la raison de ma venue. Le Horseshoe Hell, dont je vous parlerai plus longuement dans le prochain article qui traitera l'évènement en lui-même, est une compétition d'escalade qui se déroule sur 24 heures et dont le but est de cumuler le plus de points possible en escaladant différentes voies tout au long de la journée. 

Toutefois, pour le moment, il n'est pas encore temps de faire de l'escalade. Il s'agit d'abord de se rendre en Arkansas. La compétition débutant le vendredi matin, nous quittons Stillwater le jeudi en milieu de journée. Histoire de ne pas trop se presser sur la route et de se détendre en arrivant au ranch. Sur le chemin, arrêt dans un magasin qui vend de l'alcool pour faire le plein de bières qu'on ne peut pas acheter en Oklahoma. En effet, il est illégal en Oklahoma de vendre des bières fraîches si la teneur en alcool est supérieure à 3% (ça peut être 3,5%, je ne me souviens plus vraiment mais en tout cas c'est moins que 4%). Or, New Belgium, la brasserie qui commercialise les bières en question, impose que le transport et la vente de ses produits soient faits frais pour ne pas altérer la bière. Donc pas de New Belgium en Oklahoma. Mais du coup de la New Belgium avec nous à Horseshoe Canyon Ranch !

Mais nous nous éloignons du sujet... Vers 18h, nous quittons la grande route pour les chemins plus tortueux qui nous mèneront au Ranch. Soudain, un épais brouillard tombe sur les collines. On se croirait d'un coup en plein coeur de l'automne. Difficile de voir au delà du prochain virage et impossible de profiter du paysage.  L'Arkansas donne parfois un peu la chair de poule avec toutes ses maisons tombées en décrépitude au milieu de nulle part, ses villes minuscules (une église, un cimetière, et un magasin d'alimentation qui pourrit sur place pour seuls bâtiments) qui ont l'air d'être des villes fantômes, ses contés où la vente d'alcool est interdite par la loi, ses chiens errants sur le bord de la route... Mais avec le brouillard c'est encore pire.  Heureusement ça se lève un peu en arrivant à notre destination. 




Ça se lève en arrivant à Horseshoe Ranch !


A Horseshoe, les premiers participants arrivent doucement (la plupart arriveront dans la nuit). John, le partenaire de Chase, nous a devancé. Il nous attend, adossé à son énorme 4x4 en buvant une bière. L’installation de notre campement ne nous demande aucun effort. En effet, personne n'a pris la peine de se munir de tentes. Pas besoin : John a son 4x4 et Chase sa Jeep. Toutes les deux sont suffisamment grandes pour s'allonger dedans ! Nous allons dormir à l'arrière des voitures dans ce qui s'apparente à un vrai lit avec matelas et couvertures. Le luxe, quoi ! 







Nous récupérons nos bracelets pour le week-end au stand de l'organisation avant de retourner à Jasper, au Ozark Café pour être précis, pour le dîner. Le dernier vrai repas avant samedi soir. L'occasion de découvrir une fois la démesure des portions américaines : Chase ayant commandé un hamburger de 500 grammes et John se retrouvant avec deux escalopes de poulets frites de 350 grammes chacune, le tout arrosé de "gravy" (avec en plus de la purée, des haricots verts et un petit pain) ! Ensuite retour à Horseshoe pour une bière en plein air alors que la compétition est dans tous les esprits (oui bon c'est plus une formule pour faire bien mais la plupart des conversations tournaient quand même autour de "par quelles voies on va bien pouvoir commencer demain", de "je ne suis pas aussi en forme que l'année dernière", de "Bidule a escaladé 170 voies l'an dernier, je ne pourrais jamais faire aussi bien" ou encore de "Machin et Truc de l'équipe Petzl vont remporter la compétition"). Enfin, il est l'heure d'aller au lit. Il faut ménager ses forces. 

Bon, on voit presque rien mais c'est le lit sans la Jeep !

Rendez-vous est pris le lendemain à 9h. A très vite !

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