Nous commençons la journée avec le Lac Powell et son impressionnant barrage. Nommé en l'honneur de John Wesley Powell qui a remonté avec une poignée d'hommes la dangereuse rivière Colorado, ce lac est artificiel. Sa construction, achevée en 1962, est prévue pour tenir 600 ans et a donnée naissance à la ville de Page, où nous avons passé la nuit. Il faut savoir aussi que le lac, très populaire, souffre de la sécheresse. Son niveau est extrêmement bas et la question de la destruction du barrage s'est même posée. En attendant, on peut admirer les eaux très claires du lac.
Nous continuons notre route pour retrouver la rivière Colorado dont le cours suit un tracé similaire à celui de la San Juan River, la couleur bleue en plus. Le paysage est toujours aussi aride.
Pour voir la rivière, il faut aller tout au bout du chemin sablonneux jusqu'à la falaise, sous un soleil de plomb. Cette promenade pourtant courte fut l'une des plus fatigantes de tout le voyage. Nous croisons encore quelques membres isolés du groupe de français avec les drapeaux.
Un nouvel animal croisé sur le chemin :
Nous arrivons à la falaise. Le Colorado s'écoule sous nos pieds. La vue est tout aussi impressionnante que la veille.
Notre voyage continue dans l'Arizona avec le Wupatki National Monument. Le paysage est tout d'un coup plus vert et nous nous rapprochons des montagnes. Nous retrouvons aussi des constructions indiennes similaires à celles de Mesa Verde. Avant d'arriver au village de Wupatki, le plus grand de tout le parc, nous nous arrêtons devant un autre rassemblement de maisons. Le style des constructions rappelle celui utilisé par les Anasazis à Mesa Verde (évolution qui est très bien expliqué dans le petit musée du parc).
La "Citadelle" ci-dessous date du 12ème siècle. On ne sait pas vraiment si les indiens ont construit en hauteur pour se protéger d'éventuels assaillants ou pour profiter de la vue. Plusieurs familles ont vécu à cet endroit et ont cultivé la terre. Avant de partir sans raison connue.
On trouve plusieurs ruines d'habitations, souvent construites au sommet de petites collines, tout autour de la "Citadelle". On peut les observer de loin.
La région du Wutapki National Monument est une région volcanique (plus d'infos et de photos dans le prochain article). Lors de la dernière éruption, une couche de cendres noires à recouvert le sol. Encore aujourd'hui, on peut voir la terre rouge devenir soudainement noire.
Voici "Wupakti Ruin", la principale construction trouvée sur le site. Elle regroupe les ruines d'une série d'habitations, mais aussi une sorte d'amphithéâtre et une arène où se pratiquait un jeu local. Tout comme Mesa Verde, "Wupakti Ruin" nous a beaucoup plu. A cause de la qualité des ruines, des explications détaillées et très intéressantes de la brochure (en français !) et puis aussi à cause du mystère qui entoure le départ des indiens. Là encore, ils sont partis du jour au lendemain, abandonnant le village en l'état. Certains archéologues avancent l'idée que les Anasazis, qui étaient nomades au départ, auraient décidé de repartir dans un autre endroit parce qu'ils pensaient que rien n'était fixé pour toujours et que la tribu devait reprendre sa route. Un jour peut-être ils reviendraient à "Wupatki Ruin".
L'amphithéâtre se trouve sur la photo du bas. Les indiens qui vivaient ont vécu l'éruption du volcan qui a recouvert la terre de cendre noire et qui se trouve non loin de là.
Les poutres en bois sur la photo du dessous sont d'origine. Le site a été consolidé plusieurs fois pour éviter qu'il ne se détériore. Les pierres sont les mêmes mais le mortier lui a été renouvelé.
Pour terminer sur ce bel endroit, je vais retranscrire la dernière phrase de la brochure fournie pour la visite. Elle évoque les nombreuses questions que se posent les experts au sujet des indiens qui vivaient là notamment sur leur descendance.
"... pour nous la vie est voilée de mystères et le monde défie l'explication. Les humains n'ont pas besoin de savoir tout ce qu'il y a à savoir. La passé humain, nous croyons, est un passé universel. Nul ne peut le déclarer pour soi, nul ne peut le comprendre entièrement." Rina Swentzell, Pueblo de Santa Clara.
La prochaine fois, le temps se couvre et le cratère apparaît.
A très vite.
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